La respiration
Comme vous le savez probablement déjà, la respiration – action de respirer - consiste à absorber du gaz extérieur (oxygène) pour expulser le gaz carbonique lui même crée par l’organisme. On inspire et on expire en fonction des nécessitées en oxygène du corps.
La respiration est un phénomène habituellement automatique. Les poumons, organes principaux de la respiration, sont les seuls organes sous l’influence du conscient ET de l’inconscient. Même si automatiquement, nous perpétuons ce mouvement, nous pouvons intervenir et « modifier » le processus de respiration pour le rendre plus performant. En contrôlant notre respiration, nous contrôlons notre bien-être et notre état d’esprit.
Bonne nouvelle, en yoga il existe plein de techniques pour nous aider !
La respiration, ça se passe comment ?
Elle fait le lien entre le haut et le bas (espace thoracique et espace ventral) mais aussi entre nous-même et les interactions extérieures : elle est directement liée à nos émotions, notre manière de se mouvoir, notre langage…
À l’inspiration, la cage thoracique s’élargit dans différentes directions (verticalement, transversalement et de façon antéropostérieure) pour laisser passer l’air. Les muscles actifs (comme le diaphragme ou les muscles inter-costaux par exemple) rendent ces mouvements possibles. Le diaphragme en se contractant pousse sur les organes abdominaux. Il descend et s’aplatît, le ventre peut ainsi se gonfler car les viscères sont poussées vers le bas.
Le diaphragme c’est l’élément vital et essentiel car c’est lui qui permet de faire de la place pour le passage de l’air. Il participe également aux actions expectorantes (toux, rires, pleurs, hoquets).
Les poumons ont forcément eux aussi leur rôle essentiel dans la respiration (vous vous doutez bien !) Grâce à eux, l’oxygène qui entre circule dans le sang et vient alimenter les cellules du corps. En retour, les déchets et le dioxyde de carbone ( CO2 ) sont éliminés au niveau des alvéoles où il existe un échange avec l'oxygène. Le gaz carbonique est expulsé.
On peut avoir une mauvaise respiration lorsque les abdos sont trop contractés (la respiration reste en hauteur) ou au contraire lorsqu’ils sont trop relâchés (le diaphragme ne trouve pas d’appuis et l’ouverture costale ne peut se faire). Donc bien respirer c’est aussi une question d’entrainement !
A l’expiration cette fois et par une action automatique (expiration passive) les muscles se relâchent et l’air est expulsé. Dans un premier temps il y a la fermeture du thorax puis dans un second, la sangle abdominale se serre pour faire remonter les viscères. Le diaphragme remonte à nouveau ce qui va permettre d’expulser un maximum d’air. Dans la respiration passive (quotidienne) il reste toujours un peu d’air résiduel…Pas toujours pure…d’où l’intérêt de travailler tout cela !
Le yoga dans tout ca ?
Le yoga est une symbiose du mouvement et de la respiration (Les maîtres yogi disent que nous faisons du yoga dés la naissance lorsque l'on né, qu'on bouge et qu'on fait notre premier cri). Un bon mouvement est surtout un mouvement avec une respiration consciente. Vous avez tous observé que lors d’un étirement poussé, vous éprouvez de la difficulté, vous avez mal et vous bloquez votre respiration. Alors qu’il vous suffit simplement de respirer profondément pour que la douleur s’attenue et le mouvement se fluidifie.
En yoga, l’art de respirer s’appelle le pranayama. Prana signifie énergie vitale et yama l’expansion. L’idée des postures et des exercices de pranayama consiste à maitriser sa respiration pour maitriser ou diriger l’énergie et contrôler son esprit. S’exercer à respirer permet donc d’améliorer le fonctionnement du système respiration, de l’esprit et de l’intellect. On se détoxifie à respirer en somme !
N’oublions pas, on peut survivre sans nourriture et boisson quelques jours mais si la respiration cesse, on cesse de vivre…
Alors respirez et respirez mieux !
Peut-être aurez vous l’occasion de découvrir quelques techniques lors de vos prochains cours de yoga…
Articles rédigé via l'appuis éclairé d'un ami médecin et sur les écrits de Agnès Servant-Laval, cours d'anatomie fonctionnelle, 2006
